Le Pli n° 100 – 102 (1/2006)

Editorial

Et 1… et 2… et 3
Mais non, pas du tout ! Il ne s’agit en aucun cas du résultat d’un hypothétique match de football entre je ne sais quelle équipe de bras cassés et celle du MFPP, si tant est qu’il puisse en aligner une ! C’est l’affi che d’une première concernant notre magazine : un numéro triple ! Depuis sa création, en 1979, par le président d’honneur fondateur du MFPP, Jean-Claude Correia, aidé de quelques amis dont, entre autres,Gilles Gautherin et Jacques Justin, « le Pli » n’a connu que par deux fois des numéros doubles : les n° 7/8 en octobre 1981 (une manière de faire face aux difficultés dues aux vacances d’été) et les n° 62/63 en juillet 1995 (ou comment tenter de rattraper un retard de parution dû aux aléas de la vie associative).

L’équipe de rédaction travaille depuis la mi-juin à l’élaboration de ce qui n’était au départ que le numéro 100, panorama des principaux créateurs français. Il ne fut pas question de revenir à notre formule 16 pages habituelle après les deux 24 pages concernant Robert Lang et Akira Yoshizawa mais bien au  contraire, eu égard à la richesse des réponses et de l’iconographie reçues, de passer à 32 puis à 40 et enfi n à 48 pages. Et notre trésorier, me direz-vous, que pensait-il de cette étrange inflation ? Le malheureux n’était pas au bout de sespeines car il fallut bien lui expliquer qu’au vu du premier projet la quadrichromie s’imposait et qu’il conviendrait d’augmenter le tirage pour tenter de baisser le coût unitaire. Notre chance a été qu’il n’est pas sujet à l’apoplexie et, qu’en dernier ressort, il trouva en partie le salut dans l’idée du numéro triple. Ouf ! Mais attention, promesse fut faite que le numéro 103 du 2 e trimestre 2006 serait à nouveau un 16 pages en noir et blanc !

La majeure partie des plieurs présents dans cet opus ont eu ou ont encore des responsabilités dans la rédaction du « Pli » et/ou dans l’équipe dirigeante du MFPP. À ce titre ils méritent tous une médaille. Ce sera la Croix du Mérite des plieurs de papier (ci-contre, et voir le « Pli » n° 18) de Jacques Justin, qui, dans sa grande modestie, n’a pas souhaité fi gurer dans ce dossier et ce malgré son important travail concernant « Pliage et mathématiques », sa carte de vœux cocotte reprise dans « Plaisir des papiers pliés » aux « Éditions Atlas » et sa qualité de membre du bureau depuis la création de l’association en
1978. En outre, nous ne pouvions manquer de convier notre vice-président, Naomiki Sato, le plus Français des Japonais, à s’exprimer sur sa propre expérience. Enfi n, malgré le fait que nous n’avons pas pu retrouver la trace de Thierry Testa, nous avons tenu à ce qu’il soit présent car il a été l’un des  maîtres d’œuvre du « Ticket replié ». Que ceux que nous aurions oubliés veuillent nous pardonner et que les créateurs qui nous sont restés inconnus nous  rejoignent car ils s’apercevront qu’en oubliant un peu l’individualisme forcené à la mode dans notre monde contemporain, le vieil adage « L’union fait la  force » peut prendre tout son sens, comme le prouve cette exceptionnelle revue.

Le plieur laborieux que je reste, car il n’a pas eu la chance ou le courage de franchir l’étape de la création, vous expliquerait bien tout le plaisir qu’il y a à  simplement réaliser un joli pliage en déchiffrant un beau diagramme mais, d’une part, l’exercice pourrait s’avérer trop long, et, d’autre part, bien d’autres  l’ont déjà fait et probablement avec plus de talent. Alors créateurs mes frères, ou peut-être seulement mes cousins (c’est à vous de choisir), je me contenterai  de vous tirer mon chapeau en attendant de vous tirer, peut-être sous peu, ma révérence. ■

Michel Ronsseray
P.S. Un immense merci aux partenaires qui nous ont aidés à mettre sur pied ce numéro d’anthologie : ArjoWiggins, IGC-Communigraphie et Jipango

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