Le Pli n° 170 (2024/3)

format A5, 36 p. couleur

Editorial

Après la pause estivale, l’origami reprend sa place dans les MJC, vos propres clubs et associations, dans notre section locale toulousaine et nos locaux parisiens. Partout, on plie du papier et on partage notre passion.
Certains week-ends, l’activité se concentre en un même lieu… C’était le cas ce samedi 28 septembre : les Rencontres des Trois Pays accueillaient une quarantaine de participants d’Allemagne, de Suisse, de Belgique et de France. Cette réunion frontalière est organisée tour à tour par Triogami (le Stammtisch fribourgeois) et, comme cette année, par Origami Alsace. Deux jours pleins de pliages, de partages et de discussions passionnantes. Merci aux organisateurs pour l’accueil et la convivialité de leur événement !
Dans ce numéro, l’équipe de rédaction vous entraîne dans un voyage impressionnant à travers des mondes obscurs peuplés de créatures inquiétantes. Embarquons avec notre passeur, Hubert Villeneuve : en chemin, il évoque son accointance avec ces monstres de papier et nous offre un album photo où le cousin Machin retrouverait probablement ses pairs.
Remontant aux origines du pêché, Damien Dessane propose une interprétation toute personnelle de la gravure Adam et Ève de Dürer, recomposant sa lecture à partir de plis et de coupes.
Maniant tout autant la plume que le plioir et le scalpel, Lucien Derainne offre à nos lecteurs une vision parfaitement « horrigamique » du célèbre Frankenstein de Mary Shelley.
De conception plus traditionnelle, les autres modèles de ce numéro sont d’époques et de styles très différents : Horrors ! de Robert E. Neale est un pliage à transformation, tandis que les deux démons tendent vers le kawaii japonais pour celui d’Ashimura Shunichi , vers les monstres grinçants de Jérôme Bosch pour l’autre.
Pour prolonger l’expérience de ce voyage au pays des monstres, retenez la date de résolution en ligne du canevas de pli : c’est son auteur, Hubert, qui se chargera à nouveau de vous conduire par monts et par vaux.
Et si vous voulez créer vos propres monstres pliés, pourquoi ne pas faire un tour du côté des gravures des Songes drolatiques de Pantagruel  (1565) ou d’autres volumes illustrés de nos grandes bibliothèques ? L’iconographie européenne recèle d’inspirations variées largement inexploitées en origami, qu’une recherche d’image ou une IA aura bien du mal à égaler.
Aurèle Duda

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