Le Pli n° 113 – 114 (1 – 2/2009)

Éditorial

Trouver un nouveau souffle En 2008, le MFPP a fêté ses trente ans d’existence, mais nombre d’entre nous doutent fort qu’il parvienne à souffler ses quarante bougies. Le déclin du MFPP est-il annoncé ? C’est sur cette interrogation que se sont déroulées, en mai dernier, nos Rencontres 2 009. Pourtant, dans les années 1980 et 1990, tous les grands origamistes français se sont investis  dans l’association. Certains ont dirigé le MFPP, d’autres l’ont animé, participant ainsi, dans une effervescence collective, à l’essor de notre Mouvement. Puis, progressivement, ces  créateurs, devenus des professionnels vivant de leur art, se sont éloignés de l’association : le professionnalisme y étant mal accueilli. Certains reviennent au MFPP, le temps d’une  Rencontre de mai, offrent un diagramme au Pli, mais ils n’en sont plus des éléments « moteurs ». De nombreux passionnés ont ainsi cherché un second souffle et de nouvelles  associations d’origami ont émergé durant les années 2000. Puis un forum a offert aux plieurs la possibilité de communiquer directement entre eux. De son côté, le MFPP a raté le virage d’Internet et reste aujourd’hui une des rares associations au monde sans site officiel. Si l’hémorragie des plieurs n’est pas totale il n’en reste pas moins que le MFPP a perdu des adhérents et peine à trouver un second souffle. Malgré une usure globale qui affecte le  dynamisme de l’association, certains groupes comme La Rochelle, Toulouse et Lyon sont restés très actifs. Cette situation peut paraître paradoxale car l’origami n’a jamais été plus en vogue qu’aujourd’hui. Stylistes, designers, architectes explorent cette discipline et la mettent en pratique dans leurs réalisations. Les écoles d’architecture et de design enseignent maintenant des  techniques de pliage. Mais le MFPP est resté en marge de cette mode, hormis sa collaboration aux éditions Atlas. Ce tableau plutôt gris se reflète depuis bien longtemps dans notre revue Le Pli dont la périodicité risque de devenir annuelle faute d’auteurs et de créateurs réguliers. Devant ce  constat alarmiste, plusieurs volontaires se sont mobilisés, en mai dernier, pour apporter leur aide à la réalisation du Pli. Inutile de les nommer tous ici, vous retrouverez leurs signatures au fil des pages de ce numéro. Cet investissement est-il suffisant ? Non, car ce sont toujours les mêmes qui « sont au charbon ». Quatre cents plieurs lisent cette revue et l’on est en droit de leur dire, de vous dire, vous qui lisez ces lignes : « Investissez-vous dans le Pli, racontez vos expériences, envoyez-nous vos créations sous forme de photographies ou de diagrammes ainsi que vos réflexions sur votre pratique du pliage. Ce magazine ne peut être réalisé qu’avec votre  concours sinon il risque de disparaître et notre association avec ». Et si nous mettons toutes ces inquiétudes sur la table, c’est que nous voulons croire encore qu’une revue comme Le Pli peut apporter un regard enrichissant sur notre passion commune. C’est pour trouver ce second souffle que nous vous proposons de répondre au sondage ci-joint « Quel sera le Pli de demain ? ». Yves Clavel et Sofie Creten

La consultation des documents est réservée aux adhérents.

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