C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Claude Correia survenu le 14 février 2016. Cette triste nouvelle nous a été transmise par Gilles Gautherin, son plus fidèle ami, avec qui
il avait fondé en 1978 le Mouvement français des plieurs de papier. Nous rendons hommage à
Jean-Claude Correia, à son grand talent, sa créativité, son grand sens artistique et à l’originalité de sa personnalité. En 2005, il écrivait dans le Pli :
Il sait [le plieur] que chaque être vivant dispose d’une enveloppe. Que la carapace, l’écorce, l’épiderme préservent et contiennent précieusement la vie. Que cette enveloppe jamais lisse, constituée de plis, délimite l’en deçà de l’au-delà, l’ici du là-bas. Qu’on ne peut confondre cicatrices
et rides. Il décrypte notre planète si joliment plissée. Les plis parallèles : les rides du cou, du front reflètent la réalité du temps passé. Les plis convergents : entre les sourcils, autour des yeux, de la bouche témoignent de notre identité unique. Il y lit, sans juger, les empreintes du temps, de la personnalité, du caractère, du comportement social. Outrages ou paraphes, la vie laisse des stigmates : témoignages de l’estime qu’elle a bien voulu nous porter. Ces signes écrivent l’histoire
des plis du cœur, mémoire de nos douleurs et de nos joies. Les plis sont l’écriture de la genèse
du monde.
Le Mouvement français des plieurs de papiers présente à sa famille et ses amis ses sincères condoléances et souhaite exprimer, à la mémoire de Jean-Claude Correia, sa profonde reconnaissance.